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cette disposition avantageuse, comme on le voit dans les perce-neiges et les primevères.

Ceux qui bâtissent à une exposition découverte, et qui s’élèvent peu[1], comme dans la marguerite et le pissenlit, font des miroirs presque plans. Ceux qui sont un peu plus à l’ombre, comme dans les violettes et les fraises, se forment des miroirs plus concaves.

Ceux qui travaillent à s’expatrier dans une saison chaude, découpent la circonférence de la fleur, afin de diminuer son effet, comme on le voit dans les cruciées, les bluets, les œillets, etc… D’autres en chiffonnent les pavillons, comme ceux de la grenade et du coquelicot ; où ils cessent d’en présenter le disque au soleil, et naissent à l’abri des feuilles, comme dans les papilionacées, dont la forme ne doit pas réunir les rayons directs du soleil, mais doit rassembler une chaleur reflétée.

Ils ont encore une industrie : c’est que les fleurs de l’été, qui ont de grands bassins, ne sont attachées qu’à des ligamens très-faibles ; elles défleurissent vite : par exemple, le coquelicot, le pavot, les roses de Provence, les fleurs de grenade.

Il y en a, comme les plantes appelées soleils, qui n’ont que des rayons autour de leur circonférence ; mais la fleur est posée sur un pivot

[Footnote 1 : Les plantes qui s’élèvent peu sont échauffées par le sol même. En beaucoup d’endroits, l’herbe conserve sa verdure toute l’année. Les mousses fleurissent en hiver.]