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flamans; c'est un grand et bel oiseau marin, de couleur de rose. On dit qu'il en reste encore trois. Je n'en ai point vu.

On trouve beaucoup de corbigeaux. C'est, dit-on, le meilleur gibier de l'île: il est fort difficile à tirer.

Il y a des paille-en-cus de deux sortes; l'une, d'un blanc argenté; l'autre ayant le bec, les pattes et les pailles rouges. Quoique cet oiseau soit marin, il fait son nid dans les bois. on Snom ne convient pas à sa beauté. Les Anglais l'appellent plus convenablement l'oiseau du tropique.

J'y ai vu plusieurs espèces de perroquets, mais d'une beauté médiocre. Il y a une espèce de perruches vertes avec un capuchon gris: elles sont grosses comme des moineaux; on ne peut jamais les apprivoiser; c'est encore un ennemi des récoltes; elles sont assez bonnes à manger.

On trouve dans les bois des merles qui, à l'appel du chasseur, viennent jusqu'au bout de son fusil. C'est un bon gibier.

Il y a un ramier, appelé pigeon hollandais, dont les couleurs sont magnifiques, et une autre espèce d'un goût fort agréable, mais si dangereuse, que ceux qui en mangent sont saisis de convulsions.

On y trouve deux sortes de chauve-souris: l'une, semblable à la nôtre; l'autre, grosse comme un petit chat, fort grasse, et que les habitans mangent avec plaisir.