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de celle du baume, dont il porte le nom. Je ne le connais propre à aucun usage; on l'emploie cependant dans les bains.

Une autre plante, au moins aussi inutile, est la fausse patate, qui serpente le long de la mer. Elle trace comme le liseron; ses fleurs sont rouges et en cloche; elle se plaît sur le sable.

Sur les lisières des bois, on trouve une herbe ligneuse appelée herbe à panier. On a essayé d'en faire du fil et de la toile, qui ne sont pas mauvais. Ses feuilles sont petites; prises en tisane, elles sont bonnes pour la poitrine.

Il y a une grande variété de plantes comprises sous le nom de lianes, dont quelques-unes sont de la grosseur de la cuisse. Elles s'attachent aux arbres, dont les troncs ressemblent à des mâts garnis de cordages; elles les soutiennent contre la violence des ouragans. J'ai vu plus d'une preuve de leur force. Lorsqu'on fait des abatis dans les bois, on tranche environ deux cents arbres par le pied; ils restent debout jusqu'à ce que les lianes qui les attachent soient coupées: alors une partie de la forêt tombe à la fois en faisant un fracas épouvantable. J'ai vu des cordes faites de leur écorce plus fortes que celles de chanvre.

Il y a plusieurs arbrisseaux dont les feuilles ressemblent à celles du buis.

Un arbrisseau spongieux et épineux, dont la fleur est d'un rouge foncé et en houppe déchiquetée.