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que dans les mers de l'Europe; plus on s'élève en latitude, plus ils sont violens; ils soufflent pour l'ordinaire du nord au nord-ouest, et du nord-ouest à l'ouest-sud-ouest; quand ils viennent au sud, le calme succède.

En approchant du cap de Bonne-Espérance, on trouve souvent des vents de sud-est et est-sud-est. C'est une maxime générale de se tenir toujours au vent du lieu où l'on veut arriver; il faut cependant se garder de tenir le plus près, la dérive est trop grande; il faut tâcher de couper la Ligne le plus est que l'on peut, autrement on risque de s'affaler sur la côte du Brésil.

Si l'on est forcé de relâcher, on trouvera quelques rafraîchissemens aux îles du Cap-Vert; les vivres sont chers au Brésil, et l'air y est malsain. On peut pêcher de la tortue à l'île de Tristan-da-Cunha; on y fait de l'eau très-difficilement, à cause des arbres qui croissent dans la mer. Le cap de Bonne-Espérance est, de toutes les relâches, la meilleure. Il est dangereux d'y mouiller depuis avril jusqu'en septembre; cependant l'ancrage est sûr à Falsebaye qui n'en est pas loin. Si on manquait l'Ile-de-France, on peut relâcher à Madagascar, au fort Dauphin, à la baie d'Antongil; mais il y a des maladies épidémiques très-dangereuses, et des coups de vent qui durent depuis octobre jusqu'en mai.

Si c'est au retour, on a Sainte-Hélène, colo-