Page:Voyage à l Ile de France 1.pdf/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

les manches-de-velours en seraient une preuve infaillible.

Il y a aussi quelques espèces de glaïeuls, ou algues flottantes, auxquelles on doit faire attention. Ces différens indices peuvent suppléer au moyen qui nous manque de déterminer les longitudes. On observe la variation matin et soir; mais ce moyen n'est point sûr. On ne voit pas tous les jours le soleil se lever et se coucher. D'ailleurs la variation, qui est, comme vous savez, la déclinaison de l'aiguille, varie d'une année à l'autre sous le même méridien. La propriété qu'elle a de s'incliner vers la terre par sa partie aimantée, pourrait être d'une plus grande utilité. C'est ce que l'expérience fera connaître.


JUIN, 1768.

Le 1^{er}, les vents d'ouest s'étant enfin déclarés, nous nous flattâmes de doubler bientôt le Cap.

Le 2, on prit des précautions pour ce passage. On amena les vergues de perroquet et la corne d'artimon. On mit de nouveaux cordages à la roue du gouvernail; quelques-uns furent ajoutés aux haubans pour assurer les mâts. On mit quatre grandes voiles neuves. On lia fortement les chaloupes et tout ce qui pouvait prendre quelque mouvement sur le vaisseau. On attacha deux haches à l'arrière, en cas qu'il fallût couper le