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matin, pendant le déjeuner, nous fûmes chargés d'un grain très-violent avec toutes les voiles dehors. Le vaisseau se coucha et l'eau entra dans les sabords. Vers le soir, le temps se calma, ce qui arrive d'ordinaire lorsque le soleil se trouve dans la partie opposée au vent. Nous vîmes une quantité considérable de goëlettes blanches et de fouquets, signes du voisinage de la terre, d'où viennent ces orages.

Les 10, 11 et 12, bon frais et belle mer. Vu des fouquets ou taille-vents, des goëlettes et des bonites.

Le 13, il fit calme. On calfeutra la chaloupe. A neuf heures du soir, étant en conversation avec le capitaine dans la galerie, je vis tout l'horizon éclairé d'un feu très-lumineux, courant de l'est au nord, et répandant des étincelles rouges. Pendant le jour, les nuages étaient arrêtés, et représentaient une terre du côté du sud.

Le 14, nous eûmes des grains violens et un peu de tonnerre. Ici finissent communément les vents de sud-est, qui, quelquefois, vont jusqu'au 28^e degré de latitude. Nous attendons les vents d'ouest, avec lesquels on double le cap de Bonne-Espérance.

Nous vîmes des fauchets ou taille-vents.

Les 15 et 16, grosse mer et grains pluvieux. Nous vîmes les mêmes oiseaux.

Les 17, 18 et 19, le temps fut beau, quoique