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barquai au pont. Nous fûmes une heure et demie à faire ce trajet, qui n'a pas une demi-lieue.

Je fus saluer l'officier-commandant. Il m'apprit qu'il n'y avait point d'auberge à Saint-Denis, ni dans aucun endroit de l'île, que les étrangers avaient coutume de loger chez ceux des habitans avec lesquels ils faisaient quelque commerce. La nuit s'approchait, et n'ayant aucune affaire à traiter, je me préparais à retourner à bord, lorsque cet officier m'offrit un lit.

Je fus ensuite saluer M. de Crémon, commissaire-ordonnateur, qui m'offrit sa maison pour le temps que je voudrais passer à terre. Cette offre me fut d'autant plus agréable que j'avais envie de voir le volcan de Bourbon, où je savais que M. de Crémon avait fait un voyage.

Mais je n'en ai pas trouvé l'occasion. Le chemin en est très-difficile, peu d'habitans le connaissaient, et il fallait s'absenter de Saint-Denis six ou sept jours.

Du 25 jusqu'au 30, la brise fut si forte que peu de chaloupes de la rade vinrent à terre. Notre capitaine profita d'un moment favorable pour retourner à son bord, où ses affaires l'appelaient; mais le mauvais temps l'empêcha de redescendre.

Cette brise, qui vient toujours du sud-est, se lève à six heures du matin et finit à dix heures du soir. Dans cette saison, elle durait le jour et la nuit avec une violence égale.

Le 1^{er} décembre le vent s'apaisa, mais il s'é-