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ayant coulé jadis sur une portion de forêt, avait consumé les troncs des arbres, et conservé leur empreinte.

Du poste de Fayette à la rivière du Rempart, la prairie continue. Ce quartier est encore bien cultivé: nous y dînâmes. Je passai la rivière; ensuite je continuai seul ma route jusqu'au-delà de la rivière des Citronniers. Le soleil baissait déjà à l'horizon, lorsque je rencontrai un habitant qui m'engagea fort honnêtement à entrer chez lui cet honnête homme s'appelait le sieur Gole.


LE 13 SEPTEMBRE.

Il m'offrit, le matin, son cheval pour me rendre à la ville, dont je n'étais plus éloigné que de cinq lieues. J'aurais bien voulu achever le tour de l'île; mais il y avait quatre lieues de pays inhabité, où l'on ne trouve pas d'eau. D'ailleurs, de la pointe des Canonniers, je connaissais le rivage jusqu'au Port.

J'acceptai l'offre de mon hôte. Je partis de ce quartier qu'on appelle la Poudre-d'Or, à cause, dit-on, de la couleur du sable, qui me parut blanc comme ailleurs, Je passai d'abord la rivière qui porte le nom du quartier. J'entrai ensuite dans de grands bois; le sol en est bon, mais il n'y a point d'eau. J'arrivai au quartier des Pamplemousses: les terres en paraissent épuisées, parce qu'on les cultive depuis plus de trente ans sans les fumer. J'en passai la rivière à gué, ainsi que