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sont en grand nombre, et je vins descendre an magasin, situé sur la rive gauche. Il y avait un poste commandé par un capitaine de la légion, appelé M. Gautier, qui m'offrit un gîte.


LE 11.

Je me reposai. Le quartier de Flacque est un des mieux cultivés de l'île: on en tire beaucoup de riz. Il y a une passe dans les récifs, qui permet aux gaulettes de venir charger jusqu'à terre.


LE 12.

Mon hôte voulut m'accompagner une partie du chemin; nous fûmes en pirogue jusqu'auprès du poste de Fayette. Presque toute la côte est couverte jusque là de roches brisées et de mangliers. Près du débarquement nous vîmes sur le sable des traces de tortue, ce qui nous fit mettre pied à terre; mais nous ne trouvâmes que le nid. Nous passâmes à gué l'anse aux Aigrettes, bras de mer assez large. J'étais sur les épaules de mon noir; quand nous fûmes au milieu du trajet, la mer qui montait pensa le renverser: il eut de l'eau jusqu'au cou, et je fus bien mouillé. A quelque distance, nous en trouvâmes une autre, appelée l'Anse aux Requins. J'y remarquai de larges plateaux de rochers, percés d'un grand nombre de trous ronds, d'un pied de diamètre: quelques-uns étaient de la profondeur de ma canne. Je présumai que quelque lave de volcan,