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J'avais marché deux heures et demie le matin, et autant l'après-midi.


LE 10 SEPTEMBRE.

Nous suivîmes la grande route de Flacque, jusqu'à un quart de lieue au-delà de la rivière Sèche, que nous passâmes à gué comme les autres; ensuite, prenant à droite par un sentier, j'arrivai sur le bord de la mer à l'Anse d'eau douce, où il y avait un poste de trente hommes.

Nous reprîmes le rivage, qui commence là à être praticable. Je passai, sur le dos de Côte, un petit bras de mer assez profond. De temps en temps le sable est couvert de rochers, jusqu'à une longue prairie couverte du même chiendent que j'avais trouvé aux environs de Belle-Ombre. Toute cette partie est sèche et aride; les bois sont petits et maigres, et s'étendent aux montagnes qu'on voit de loin: cette plaine, qui a trois grandes lieues, ne vaut pas grand'chose; elle s'étend jusqu'à un établissement appelé les Quatre Cocos. Il n'y a d'autre eau que celle d'un puits saumâtre percé dans des rochers pleins de mines de fer.

Après dîner, un sentier sur la gauche nous mena dans les bois, où nous retrouvâmes des rochers. Nous arrivâmes sur le bord de la rivière de Flacque, à un quart de lieue de son embouchure: nous la traversâmes sur des planches. Je la côtoyai en traversant les habitations, qui y