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fossiles, ce qui prouve qu'elle s'est éloignée de cette côte[1]. Nous dînâmes sur la rive droite de l'anse; ensuite nous nous quittâmes en nous embrassant, et nous souhaitant un bon voyage. Nous avions trouvé, sur le sable, des débris de harpes, et d'olives très-grosses.

De la Rivière-Noire il n'y avait plus qu'une petite lieue à faire pour aller coucher chez M. de Messin. Je passai d'abord à gué le fond de l'anse de Tamarin, et de là je suivis le bord de la mer avec beaucoup de fatigue: il est escarpé jusqu'à la Rivière-Noire. Je trouvai, le long de ses rochers, beaucoup d'espèces de crabes, et cette espèce de boudin dont j'ai parlé.

Le fond de l'anse est de sable, et on y pourrait débarquer, si ces positions rentrantes n'exposaient à des feux croisés. Une batterie à la pointe de sable de la rive droite de la Rivière-Noire y serait fort utile. J'avais marché trois heures le matin, et trois heures l'après-midi.


LE 29 ET LE 30.

A marée basse je fus me promener sur le bord de la mer: j'y trouvai le grand buccin et une espèce de faux-amiral.

[Footnote 1: J'observai que là où la mer étale, indépendamment des récifs du large, il y a à terre une espèce d'enfoncement ou chemin couvert naturel. On y pourrait mettre du canon; mais avant tout, il faudrait des chemins.]