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ne trouve que des débris de cames, de rouleaux, et de grappes-de-raisin, espèces de coraux.

Nous avions marché cinq heures le matin, et quatre heures l'après-midi.


DU 27 AOUT 1769.

Nous nous reposâmes tout le jour. Tout ce terrain pierreux est assez propre à la culture du coton, dont cependant le fil est court. Le café y est d'une bonne qualité, mais d'un faible rapport, comme dans tous les endroits secs.


LE 28.

Mes compagnons voulurent m'accompagner jusqu'à la dînée: nous nous mîmes en route à huit heures du matin.

Nous passâmes d'abord la rivière du Dragon à gué, ensuite celle du Galet de la même manière. La côte cesse là d'être escarpée, et nous eûmes le plaisir de marcher sur le sable, le long de la mer dans une grande plaine qui mène jusqu'à l'anse du Tamarin: elle peut avoir un quart de lieue de largeur, sur plus d'une lieue de longueur. Il n'y croît rien. On pourrait, ce me semble, y planter des cocotiers, qui se plaisent dans le sable. A droite; il y a un ruisseau de mauvaise eau, qui coule le long des bois.

Nous trouvâmes, dans des endroits que la mer ne couvre plus, des couches de madrépores