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AVRIL.

La saison est belle. Les herbes commencent à sécher, et quand on y aura mis le feu, il y en a pour sept mois d'un paysage teint en noir.


MAI.

Vers la fin de ce mois, les vents tournèrent à l'ouest et au nord-ouest, suivant l'ordinaire. Nous voilà dans la saison sèche. Je fus aux plaines de Williams, où je trouvai l'air d'une fraîcheur fort agréable.


JUIN.

Les vents sont fixes au sud-est, où ils sont presque toujours. Les petits grains pluvieux recommencent.

Il n'y a point de maladie particulière au pays; mais on y meurt de toutes celles de l'Europe. J'ai vu mourir d'apoplexie, de petite-vérole, de maux de poitrine, d'obstructions au foie, ce qui vient de chagrin plutôt que de la qualité des eaux, comme on le prétend. J'y ai vu une pierre plus grosse qu'un œuf, qu'on avait tirée à un noir du pays. J'y ai vu des paralytiques et des goutteux très-tourmentés, des épileptiques saisis de leurs accès. Les enfans et les noirs sont très-