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manquent: car je pense que la nature a fait tout ce qui était possible, non seulement les chaînes d'êtres entrevues par les naturalistes, mais une infinité d'autres qui se croisent; en sorte que tout est lié dans tous les sens, et que chaque espèce forme les grands rayons de la sphère universelle, et est à la fois centre d'une sphère particulière.

Revenons à nos coquilles. On trouve à l'Ile-de-France un lépas uni et aplati, le lépas étoilé, le lépas fluviatile, qui, comme toutes les coquilles de ces rivières, est couvert d'une peau noire; l'oreille-de-mer, bien nacrée en dedans; une espèce de coquille blanche, dont le bourrelet est encore plus contourné.

Le vermiculaire, qui n'est qu'un tuyau blanc qu'on croit un fragment de l'arrosoir; une grande espèce qui traverse, en serpentant, les madrépores; le cornet-de-Saint-Hubert, petit vermiculaire blanc, tourné en spirale détachée, et divisé intérieurement par cloisons, comme le nautile; le nautile papiracé; le nautile ordinaire, dont la coupe offre une si belle volute.

Dans les limaçons, les uns restent fixés aux rochers, et ont la coquille encroûtée; les autres voyagent, et ont la coquille lisse.

Dans les premiers, on trouve la bouche-d'argent simple: lorsqu'on la dépouille de sa croûte, elle surpasse en beauté l'argent bruni; une bou-