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qu'on est obligé de mettre les bougies dans des cylindres de verre. Ils attirent dans les maisons un petit lézard fort joli de la longueur du doigt; ses yeux sont vifs; il grimpe le long des murailles, et même sur le verre; il se nourrit de mouches et d'insectes, qu'il guette avec beaucoup de passion; il pond de petits œufs ronds, gros comme des pois, et ayant coque blanche et jaune, comme les œufs de poule. J'ai vu de ces lézards apprivoisés venir prendre du sucre dans la main. Loin d'être malfaisans, ils sont fort utiles. Il y en a de magnifiques dans les bois. On en voit de couleur d'azur et de vert changeant, avec des traits cramoisis sur le dos, qui ressemblent à des caractères arabes.

Un ennemi plus terrible aux insectes, est l'araignée. Quelques-unes ont le ventre de la grosseur d'une noix, avec de grandes pattes couvertes de poil. Leurs toiles sont si fortes, que les petits oiseaux s'y prennent. Elles détruisent les guêpes, les scorpions et les cent-pieds.

Enfin, pour achever mon catalogue, je n'ai point vu de pays où il y ait tant de puces. On en trouve dans le sable le long de la mer, et jusque sur le sommet des montagnes. On prétend que ce sont les rats qui les y portent. En certaines saisons, si on met un papier blanc à terre, on le voit aussitôt couvert de ces insectes.

Je n'oublierai pas un pou fort singulier que