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Dès le 14 août, de grand matin, les nombreux fourgons et voitures de l’armée traversaient Metz, et vers midi les 2e, 4e et 6e corps d’armée se mirent en mouvement, tandis que le 3e restait dans ses positions derrière la profonde vallée de Colombey, afin de couvrir la retraite.

Quand à 4 heures de l’après-midi les Allemands sentirent que la retraite s’effectuait, le général von der Goltz, à la tête de l’avant-garde du VIIe corps, attaqua vivement l’ennemi et lui enleva, sur son flanc droit, le village de Colombey et le château d’Aubigny.

Mais dès qu’elles eurent entendu les premiers coups de canon, les colonnes françaises avaient fait demi-tour ; elles étaient absolument prêtes à engager la lutte et brûlaient du désir, après tant d’échecs subis jusqu’alors, de changer la face des choses en livrant une bataille décisive. Disposant d’une supériorité numérique considérable, la division de Castagny se jeta sur le faible détachement isolé dans la position de Colombey, et celui-ci ne parvint à s’y maintenir qu’au prix d’efforts inouïs.

Mais l’avant-garde du Ier corps d’armée s’avançait déjà sur deux routes, celles de Sarrebruck et de Sarrelouis ; ses batteries avaient pris les devants et ouvrirent immédiatement le feu. L’infanterie qui les suivait, s’avançant par Lauvallier, gravit la pente orientale du plateau de Belle-Croix et plus à droite encore elle refoula l’ennemi hors du bois qui s’étendait à l’est de Mey. Mais sur ce point-là aussi il se produisit un temps d’arrêt dans la lutte, quand cette infanterie se trouva en face du gros du 3e corps français.

Pendant ce temps, la 13e division[1] ainsi que la 1re et la 2e[2]

  1. La première du VIIe corps (Zastrow). (N.d.T.)
  2. Les deux divisions du Ier corps (Manteuffel). (N.d.T.)