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SUITE DU BOMBARDEMENT DE PARIS. *435 L’attaque des Francais avait échoué, le 19, avant même qu’ils eussent atteint la position principale des Allemands. Les réserves que ceux-ci avaient tenues prêtes n’avaient pas eu besoin d’intervenir, le V° corps ayant à lui seul re- poussé un ennemi quatre fois supérieur. Ses pertes étaient de 40 officiers et de 570 hommes; celles des Français, par contre, se montèrent à 145 officiers et 3423 hommes, tant tués que blessés. On avait, en outre, fait prisonniers 44 officiers et 458 hommes. Le 20, il faisait un brouillard épais; quand, a ll heures, il se dissipa, on vit les longues colonnes des Français se retirer sur Paris par la presqu’île de Gennevilliers. I SUITE DU BDMBABDEMENT DE PARIS JUSQU’A UABMISTICE Après que cette dernière tentative, faite par la garnison, de forcer les lignes d’i11vestissement eut été repoussée par les Allemands, ceux-ci procédèrent aussi à l’attaque par bombardement du front nord de la place. Les pièces de gros calibre devenues disponibles devant les petites places fortes françaises et sur la Marne avaient été réunies dans un parc de siège à Villiers—le-Bel. L’armée de la Meuse avait réuni le matériel considérablequ’exigeait la construction des_ emplacements et constitué, par voie de réquisitions, un train de 600 voitures. Déja douze batteries étaient con- struites sur les lignes entre le Bourget et le lac d’Enghien; elles furent armées pour la plupart de nuit. Le 21 janvier, 81 pièces de gros calibre se tenaient prêtes à ouvrir le feu et le colonel Bartsch se mit à canonner, à 9 heures du ma- tin, la Briche, la Double-Couronne et le fort de l'Est. I