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416 · LA GUERRE DE 1810. tournant par la forêt de Montedin apparurent à leur tour, le général de Degenfeld, tout en opposant la·plus vive V résistance, dut commencer, à 3 heures, la retraite dans la direction du nord, sur Frahier. Mais, arrivé là, il fit un crochet au sud-est et prit position en avant de Chalon- villars près du moulin ltougeot, situé sur une éminence, et c’estlà qu’à 6 heures du soir il fut renforcé par le colonel Bayer. — Les Français ne l’avaient pas poursuivi. La division Crê- mer, qui avait perdu plus de 1000 hommes, revint dans la forêt de la Thure, tandis que la division Penhoat se con- tentait d’occuper Chenebier. Dès lors, la ligne de défense des Allemands_n’avait été forcée, ce jour-là, sur aucun point; seule son extrême aile . droite se trouvait refoulée j usqu’à la distance de 5 500 mètres deBelfort. La place tira le canon en l’honneur de la victoire rem- portée par les armes françaises; mais elle ne fit aucune sortie sérieuse contre les troupes d’investissementatl`aib1ies par les détachements qu’elles avaient dû faire; celles—cî, de leur coté, continuèrent tranquillement la construction des batteries. . ‘ Pour rétablir, avant toutes choses, la situation sur son aile droite, le général de Werder ne disposait plus que de 4 bataillons, 4 escadrons et 2 batteries, dont il Ht une ré- serve générale, en les tirant des points le moins menacés, de Belfort même, sur Brevilliers et Mandrevlllars. A 8 heures du soir encore le général Keller reçut l’ordre de reprendre Chenebier. A cet effet il se mit en marche a ll heures, avec deux bataillons badois, de Mandrevillars ;. à minuit il attei- gnait le moulin Rougeot et constata que le colonel Bayer avait déjà réoccupé Frahier.