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370 LA GUERRE DE 1870. A midi, le 40** régiment d’infanterie s’avança de Bertin- · court contre ces deux localités; après une lutte acharnée, il les occupa, mais il dut de nouveau abandonner Favreuil et il alla, de concert avec le 2° hulans de lagarde et une ` batterie à cheval, occuper, à côté de Frémicourt, une posi- tion qui couvrait l’ai1e droite de la division. ` Surlagauchie, la division Bessol avait refoulé hors de Biefvillers les faibles détachements allemands qui l’occu- paient. Le 1" bataillon du 33° régiment d’infanterie se porta en avant po11r réoccuper le village; une lutte vio- lente s’engagea, au cours de laquelle il perdit tous ses offi- ciers a l’exception de trois ; puis il dut se retirer sur Avesnes. La division Derroja avait également pris part a ‘ cet engagement. Les Français mirent en position une nom- breuse artillerie et étendirent leur ligne de tirailleurs dans la direction du sud jusque dans le voisinage immédiat de la route d’Albert. Aussi le général de Kummer résolut—il, à midi, de se borner a défendre Bapaume seul. L’artillerie se dévoua pour permettre a Pinfanterie de s’y retirer. La première batterie de grosse artillerie qui, la dernière, remit l’avant~ train, perdit 2 officiers, 17 hommes et 3 chevaux et ne put ramener ses pièces qu’avec l`aide de l’infanterie. A Bapaume, la 29° brigade s’0rgauisa de façon à. pouvoir défendre opiniàtrément le vieux mur d’enceinte; la 30° se concentra en arrière de la ville ; les Français avaient suivi jusque dans le faubourg, mais sans se montrer bien pres- sants. Puis la lutte subit un temps d’arrèt assez long. Le général Faidherbe espérait se rendre maitre de la ville en faisant un mouvement enveloppant étendu, sans avoi1· besoin de recourir au bombardement par lequel il eût fallu préluder à l’assaut. Une brigade de la division