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BATAILLE DU MANS. 341 s’avança, par le sud, contre cette position avec deux bataillons, tandis que la 22° division, ayant franchi l’Huisne à Sceaux et pris, sur la rive droite, la direction de Beillé, l’abordait par l’est. Les Français opposèrent la résistance la plus vive et la lutte dura, avec des alternatives de succès et de revers, jusqu’a la tombée de la nuit. On enleva, il est vrai, le château de Couléon et différentes localités situées au pied de la hauteur boisée; mais sur celle-ci méme, comme a Cohernières, les Français tenaient sur leurs positions. Pendant ce temps, la l7° division avait continué sa mar- che par la chaussée que le verglas rendait lisse comme un miroir; elle atteignit la Belle-Inutile, tandis que la 22° cantonna à Beillé. Dès le matin les flanqueurs de celle-ci avaient marché sur Bonnétable, ou se porta la 4* division de cavalerie. La 13° brigade de cavalerie suivit jusqu’a Belléme. Puis le colonel de Beckedorff continua a marcher en avant jusqu’a Chanteloup d’où il délogea l’ennemi, malgré une résis- tance fort vive. Le général Chanzy était décidé à accepter la bataille en avant du Mans. La division de Curten, il est vrai, ne l’avait pas encore rejoint, la division Barry n’etait arrivée 'qu’en partie; par contre il venait de recevoir un renfort de 10000 hommes, du camp de Conlie. A l’aile droite la posi- tion française s’appuyait à la Sarthe, a Arnage, sur une etendue de 7 kilometres et demi elle longeait le chemin aux Bœufs. puis, décrivant une ligne courbe, elle rejoignait le ruisseau de l‘Huisne. La division Barry, affaiblie par les échecs qu’elle avait subis dans les engagements soutenus par elle et les gardes nationaux mal armés du général Lalande, qui n’avaient reçu qu’une instruction militaire