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330 LA GUERRE DE 1810. ' V tinuerait à attaquer la coupure d’Azay. Mais il se crut obligé, après que l’engagement de Saint-Amand se fut ter- miné par un échec, de ne pas négliger le fort détachement ennemi menaçant son flanc gauche. Le duc Guillaume avait été invité de_vive voix par le prince, au quartier gé- . néral de Vendôme, à retourner immédiatement avec la 6* division de cavalerie à Saint-Amand; mais, en outre, le général de Voigts-Rhetz avait reçu l’ordre de soutenir le général Baumgarth, avec le X° corps tout entier, s’il le 4 fallait. ' La région qui s’étend entre le Loir et la Sarthe, que les Allemands devaient traverser, présente les plus grands obs- tacles pour l'armée envahissante, tandis qu’elle offre les avantages les plus considérables aux défenseurs. De nombreux cours d’eau coulant dans de larges vallées couvertes de prés et profondément encaissées coupent per- pendiculairement toutes les routes menant au Mans. Des parcelles boisées, des villages, des chàteaux_ entourés de parcs clos de murs couvrent ce pays de collines admira- a blement cultivé; les champs de vignes, les vergers et les jardins sont entourés de haies, de- fossés et de levées de ' terre. Dans les luttes q11’on allait livrer, l`infanterie étaitdonc _ seulea faire toute la besogne ; nulle part il n’y avait l’espace nécessaire pour déployer la cavalerie, et l’effet de l’artil- I lerie, qui ne pouvait faire agir ses pièces qu’isolément, était extrèmement reduit dans ce terrain absolument cou- vert. On ne pouvait s’approcher de la position centrale de l’ennemi que par les se11les quatre grandes routes exis- tantes et les communications entre les colonnes, qui au début du moins s’avanceraient sur un front de 45 kilomè- tres,ne pouvaient s’établir que par im nombre extrèmement