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316 . LA GUERRE DE 1870. profondes colonnes ennemies s’avancèrent de l’est et de l’ouest. Il fallut, à l’est, défendre, pendant un temps assez long, la lisière du village contre sept bataillons francais et. du côté opposé, en arréter cinq autres en avant du cime- -tière, en ouvrant sur eux un feu rapide; mais, malgré tout, une fraction des fusiliers de la marine pénétra dans la localité par la lisière nord. Serrés de près, de tous côtés, par des forces considérablement supérieures, les défenseurs durent se retirer dans la partie sud du village. Le détache- ment prussien qui défendait le cimetière tenta de se frayer un passage pour rejoindre les autres; il fut fait prisonnier, en partie. Mais les Français ne gagnaient du terrain que- fort péniblement, ils étaient obligés d’enlever une maison après l’autre et perdaient beaucoup de monde; de pl-us, ils ne parvinrent pas à s’emparer de l`usine à gaz. La réserve française, forte de cinq bataillons, se porta en avant de ` Saint-Denis, contre cet établissement; l’artillerie démolit le mur du jardin, mais rien ne put vaincre la résistance des Allemands. ` ’ Ceux-ci ne furent renforcés qu’à 9 heures, ou une com- pagnie fut envoyée à leur secours, puis, à 10 heures, où il en arriva sept. Engageant la lutte corps à corps et essuyant des pe1·tes graves, elles s’avancèrent jusqu’au cimetière et à l`usine à gaz. A H heures et demie, les derniers détache- ments ennemis se voyaient refoulés et le Bourget fut occupé par quinze compagnies, car on s’attendait ai voir les Francais renouveler l’attaque. Deux batteries de l’artillerie de campagne mise en position sur la Moréè vinrent s’éta~ blir dans le voisinage du village. Pendant ce "temps, le général Ducrot attendait en vain le signal qui lui. annoncerait la prise du 'Bourget. Il 'avait porté ses têtes de colonnes au delà de Bondy et de Drancy,