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PARIS EN NOVEMBRE. 249 maintenir l’ordre dans la ville. La deuxième armée, com- mandée par le général Ducrot, était composée des troupes dans lesquelles on pouvait avoir. le plus de confiance, en particulier de celles qui avaient jusqu’alors formé les l3° et f4' corps. Cette armee, comprenant trois corps et une di- vision de cavalerie, comptait 100 000 hommes, sinon plus, avec au moins 300 bouches à feu. Elle était destinée aux opérations en rase campagne et aux sorties dirigées contre les corps d’investissement. ' La troisième armée enfin, forte de 70 000 hommes et commandée par le général Vinoy, comprenait six divisions de garde mobile, une division de cavalerie et on lui avait en outre adjoint la division de Maud’huy, composée de troupes de ligne. Sa mission consistait à soutenirles grandes · sorties en exécutant des attaques simulées sur les fronts accessoires. Il y avait de plus dans les forts 80 000 gardes mobiles, et a Saint-Denis 35 000 hommes sous les ordres de l’amiral de la Ronciere. . Les forces disponibles se montaient donc à plus de 400 000 hommes. La garnison déployait une grande activité en exécutant, ·de nuit, de petites sorties. V Les pièces de gros calibre dont la place était armée lan- çaient leurs projectiles jusqu’à Choisy-le—Roi, voire méme jusqu’à Beauregard, non loin de Versailles. Dans la pres- qu’île de Gennevilliers, on construisait force retranche- I ments et l’on préparait l’établissement d’un pont militaire. Une foule de détails indiquaient que les Français allaient prendre l’offensive dans la direction de l’ouest. Mais tant que la deuxième armée n'avait pas fini de se concentrer, l’endroit vulnérable des lignes d’investissement était leur secteur sud, et le grand quartier général ordonna, comme