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244 LA GUERRE DE 1870. feu aux batiments de la ferme et le général d’()rfi` put `en prendre définitivement possession. Pendant ce temps, la °2° division n’avait pu qu’à grand’— peine résister, à Beauvilliers, ai la poussée violente des Français. Leurs lignes de tirailleurs s’étaient tellement rap- prochées que les batteries bavaroises furent obligées de prendre position plus loin, en arrière. Mais les succès rem— portés à l’aile droite allaient trouver leur echo à l’aile gau~ che aussi. Se précipitant en avant de Beauvilliers et de Château-Goury, les Bavarois refoulèrent la division Jauré— guiberry sur Loigny. Peu après midi le feu des Français redoubla de violence, en particulier dans la direction de Chateau-Goury, et les bataillons de l’aile gauche bavaroise furent refoulés vers le parc. Pendant que les Bavarois se battaient, les deux divisions prussiénnes avaient continué leur marche. L’artillerie de la 17° prit les devants afin d’ouvrir la lutte contre les bat— teries ennemies et les têtes de colonnes de l’infanterie at- teignaient Lumeau juste à temps pour empêcher l'ennemi de s’emparer de la localité. A la vérité, de fortes lignes de tirailleurs français arrivèrent dans le voisinage immédiat de celle—ci; mais gràce au feu bien dirigé de l’infanterie et de l’artillerie tirant a obus, elles furent repoussées ; puis la division dirigea une attaque de flanc contre les Français. La ‘2°2° division aussi s’était avancée par Baigneaux sur Anneux. Elle aida la l7° à poursuivre l’ennemi qui làchait pied. On lui fit de nombreux prisonniers et on lui enleva une batterie. En vain il essaya de tenir tete à Neuvilliers; finalement ses troupes, complétement débandées, refluèrent sur Terminiers. Après l'issue heureuse du combat engagé à Lumeau, le