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23l LA GUERRE DE 1870. Toury. Le prince avait pris toutes ces mesures juste à temps. ‘ Immédiatement après le succès obtenu à Coulmiers, l’ar- mée de la Loire ne s’était préoccupée que de se mettre à l`abri d’un retour offcnsif. Elle avait rétrograde jusqu’à Orléans ou l`on se mit à établir des retranchements fort étendus pour l’armemcnt desquels on fit venir des pièces de la marine jusque de Cherbourg; puis on attendit l’ar- rivée de nouveaux renforts. Aux 15*, 16° et l7° corps vinrent se joindre à Gien le ‘20° dont il vient d’ètre question et dont l’effectif était de 40 000 hommes, de plus une division du 1S" qui se constituait àNevers et finalement les corps francs de Cathelineau et de Lipowski. L’armée francaise sous Orléans était des lors fo1·te de 200 000 hommes; l’armée allemande qu’elle avait devant elle ne comptait a ce mo- ment-là que 45 000 hommes d’infanterie. Aussi le ministre de la guerre Gambetta insistait#il pour qu’on prit l’offensive. Le genéral d’Aurel1e faisant des dif- ficultés pour se porter en avant par Pithiviers et Males- herbes, le dictateur prit lui-même la direction des opéra- tions. Dans la nuit du 22 au 23 il envoya de Tours par le télégraphe l’ordre de concentrer immédiatement le 15°corps it Chilleurs-aux—Bois; le 24, il devait atteindre Pithiviers tandis que le 20° arriverait a Beaune-la-Rolande, puis on se porterait en avant par Fontainebleau sur Paris. Le général fit observer que, selon lui, on aurait à lutter, dans un terrain découvert, contre 80 000 Allemands et qu’on ferait mieux d’attendre qu’ils vinssent attaquer l’ar- mée française dans ses positions retranchées. De la sorte on ne pouvait évidemment pas secourir la capitale assiégée et affamée. Pour le moment on se contenta de renforcer l’aile droite, ou l’arrivée des fS° et 20* corps, le 24 no-