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COMBAT DE COULMIERS. 225 la Renardière, un premier assaut de l’ennemi; mais cette position, occupée par quatre bataillons seulement, ne put etre défendue plus longtemps contre toute la division Pey- tavin. A 1 heure, le général de Dietl se retira sous la pro- tection d’une position intermédiaire, et sans etre inquiété, dans la direction de la forêt de Montpipeau, dont il occupa la lisière. Là, il fut rejoint par la 3* brigade qui, venant de Préfort, avait trouvé la Henardière abandonnée. Les Fran- çais ne l`avaient suivie qu’avec lenteur. Ils se virent expo- sés au feu de six batteries établies entre l’angle saillant du bois, à la Planche et Coulmiers, et leur aile droite cessa de progresser. Au centre, la division Barry avait egalement, a 1 heure, refoulé les chasseurs ;bavarois des carrières en avant de Coulmiers. A 3 heures seulement, elle procéda à une nou- velle attaque enveloppante dirigée contre la 4* brigade; mais elle fut repoussée par le feu de l’artillerie, et grâce aux charges réitérées de la 5* brigade de cavalerie. Dans l’intervalle, la brigade Daries, du 15* corps, étant devenue disponible a la Renardière, s’était portée en avant au sud de Coulmiers, et ses batteries vinrent renforcer la ligne d’artillerie qui avait ouvert le feu contre cette localité. Les tirailleurs français s’élancent et contraignent les batte- ries à rétrograder ; mais elles se remettent immédiatement 'à tirer, tandis que l`infanterie refoule, à la baïonnette, l’ennemi qui avait pénétré dans le parc. Cependant cette brigade unique, qui luttait depuis quatre heures, ne résistait plus' qu’à grand’peine à trois brigades françaises. Le corps bavarois n’avait plus que deux batail- lons intacts en 1·ése1·ve à Bonneville; il ne fallait pas comp- I ter sur dessecours, et, a l’aile droite, l’ennemi menaçait de couper les communications avec Chartres et Paris. 15