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176 LA GUERRE DE 1·8Ll0. Du 10 au 16 octobre, la ligne d’investissement fut con si- dérablement renforcée, par l’arrivée de la 17° division et de la division de Landwehr de la garde; celle-là,venant de Toul, releva la 21* a Bonneuil, laquelle vint occuper, entre le I" corps bavarois et le V° prussien, l’espace q11i s’étend de Meudon à Sèvres; celle-ci, venant dé Strasbourg, alla occuper Saint-Germain; · A Paris on s’était aperçu de tous ces mouvements de troupes, et, afin de bien reconnaître la situation, le général Vinoy s’avança, le 13 octobre, a 9 heures du matin, avec environ 26 000 hommes et 80 pièces, contre les positions du II° corps bavarois. Soutenus par le feu des forts les plus rapprochés et des batteries de campagne, quatre bataillons de gardes mobiles dirigèrent une attaque sur Bagneux; ils pénétrèrent, en franchissant les retranchements que leur artillerie avait démolis, jusqu’au milieu du village dont les défenseurs se retirèrent dans la direction de Fontenay, quand, à 11 heures, le 10° de ligne français se porta également en avant. Re- cueillis par un bataillon intact et soutenu par un feu effi- cace qui prenait les Français en flanc, depuis Chatillon, ils opposèrent à l‘ennemi une résistance si vigoureuse qu’il renonça a pousser plus loin et se contenta de mettre Ba- gneux en état de défense. Dans l`intervalle, la 4° division bavaroîse s’était rassem- blée et a_1 heure et demie le général de Bothmer se mit en mouvement sur Bagneux, depuis Sceaux et Fontenay, de façon à exécuter un mouvement enveloppant. Les barri- cades que l’ennemi venait d’établir furent enlevées; mais dans la partie nord du village il fit encore une résistance des plus opiniàtres. `Une brigade française avait pénétré dans Chatillon