Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/158

Cette page n’a pas encore été corrigée

150 LA GUERRE DE 1870. double de l’eü`ectif de l’armée qui venait attaquer la place. Environ 60 000 d’entre eux, avec 124 batteries de campagne et 5 000 hommes de cavalerie pouvaient ètre employés en rase campagne. Sur la Seine il yavait5 batteries tlottantes et 9 canonnieres démontables qui avaient primitivement été destinées a servir sur le Rhin. Sur les lignes de che- mins de fer il y avait en outre quelques pièces, placées dans des wagons blindés. Ce qui présentait le plus de difficultés c’était de pour- voir `de vivres pour un temps plus ou moins long cette ville de 2 millions d’habitants. Cependant on était parvenu à transporter 3000 bœufs, 6 000 porcs, 18000 moutons et en outre d’autres approvisionnements en quantités si grandes qu’on se sentait à l’abri du besoin pour six se- maines au moins. Les ordres envoyés par le grand quartier général, éta- bli à Meaux, portaient que l’armée de la Meuse investirait· la place, munie et pourvue comme nous venons de dire, sur la rive droite de la Seine et de la Marne et la troisième armée sur la rive gauche. D’une manière générale les trou- pes ne devaient pas s’avancer jusque dans la zone dange- reuse de la place, mais assez près cependant pour donner a la ligne d’investissement le moins d’extension possible. Les communications entre les deux armées devaient ètre assurées, en·amont de Paris, par plusieurs ponts qu’on jetterait sur la Seine et la Marne; en aval la cavalerie devait les établir, par Poissy. La troisième armée était invitée a faire exécuter des reconnaissances dans la direc- tion d’Orléans. Au cas ou, de cette ville, l’ennemi tente- rait de débloquer la place, on le laisserait s’approcher et, une fois qu’il ne serait plus qu’à une petite distance, on se jetterait sur lui avec le gros des forces, tandis que les lignes