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ÈATAILLE DE SEDAN. 121 parviennent jusqu’au défilé de Saint-Albert où les bataillons qui débouchent sur ce point les repoussent; d’autres pénè- trent dans Floing où ils sont fusillés par les chasseurs du 5° bataillon qui sont obligés de faire front en avant et en arrière. La deuxième et la troisième ligne de la cavalerie fran- çaise renouvelle les charges; pendant une demi-heure il y a là une mêlée violente, mais les resultats obtenus vont sans cesse en diminuant. L’infanterio tirant sûrement a petite distance couvre le champ de bataille tout entier de morts ou de blessés. Beaucoup de cavaliers se précipitent dans les carrières ou roulent au bas des pentes escarpées. Il se peut que quelques-uns aient franchi la Meuse à la nage; c’est à peine si la moitié de ces vaillants escadrons put regagner le bois qui leur offrait un abri. La lutte glorieuse soutenue par la cavalerie française, malgré les pertes énormes qu’elle subit, ne pouvait plus changer la face des choses. L’infanterie prussienne n’avait essuyé que des pertes peu considérables par'suite des bles- sures produites par des coups de taille et de pointe dans la lutte engagée entre fantassins et cavaliers isolés. Elle reprit aussitot l’attaque dirigée contre la division Liébert. En avançant contre elle on subit des portes graves : c’est ainsi que les trois bataillons du 6* régiment d’infanterie n’étaient plus commandés que par des lieutenants. Mais quand Casal eut été enlevé, les Français se retirèrent, à 3 heures, dans la forêt de la Garenne qui était leur suprême refuge. Au moment oii, entre 1 et` 2 heures, l'engagement sou- tenu par les Français, à Bazeilles, semblait, au début, de- ·voir tourner à leur avantage,,lo général de Wimpffen avait ,1‘epris son dessein primitif deculbuter les Bavarois, épuisés