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BATAILLE DE SEDAN. 109 ralisation de ses troupes. Ce jour—là encore l’armée était incapable de faire une marche de guerre régulière ;' elle pouvait simplement se battre la où elle était postée. Le grand état-major croyait que le maréchal tenterait la retraite sur Mézières. Aussi l’armée de la Meuse reçut-elle l'ordre d’attaquer l`ennemi dans ses positions afin de l’y retenir; la troisième arrnée devait s’avancer sur la rive droite de la Meuse, en ne laissant qu'un seul de ses icorps sur la rive gauche. La position des Francais à Sedan avait ses derrières couverts par la place. La Meuse et les vallées du ruisseau de Givonne et du ruisseau de Floing formaient des obsta- cles considérables, mais il fallait que ces deux ailes extrê- ' mes de la position fussent défendues opiniàtrément. Le calvaire d’Illy constituait un point important. Il était ren- forcé par le bois de la Garenne situe en arrière, d’ou la croupe de la hauteur s’abaisse jusqu’à Bazeilles en · offrant de nombreux couverts dans les dépressions de la vallée. C’est par Illy que passe le chemin qu’il fallait prendre si, en cas d’extrên1e nécessité, on se decidait à franchir la frontiere belge. Tout au contraire, Bazeilles, le point d’appui très fort, en tant que localité, du front de Givonne, forme une saillie qui, depuis que l`ennemi était_ 'maître des ponts de la Meuse, pouvait être attaquée de deux côtés. · BATAILLE DE SEDAN 1°' septembre. —Afin de retenir l’énnemi dans sa posi- tion, en agissant de concert avec l’armée de la Meuse, le général von der Tann fit passer, dès 4 heures du matin,