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104 ` LA 'GUERRE DE 1810. . gements, sur Raucourt par la Besace; le II° corps bavarois se réunissait à Sommauthe, le V° prussien atteignait Stonne, le XI° la Besace, si bien qu‘alors sept corps d’ar— mée se trouvaient étroitement concentrés entre la Meuse et la Bar. i ` · Quand la bataille eut pris fm, le roi étaitretourné à Buzancy, toutes les localités plus rapprochées étant remplies de blessés. A Clermont déjà on avait pu voir quels graves ennuis occasionnait la présence, au grand quartier genéral, de quelques centaines de hauts person- nages, les princes et leur suite, quand il fallait renoncer à l’établir dans une grande ville, et le transférer dans telle petite localité ou, au seul point de vue militaire`, était sa vraie place. Le 30, on s’en aperçut bien mieux encore. C’est a grand’peine qu’on put trouver, fort tard dans la nuit, un abri pour les hommes qui avaient à élaborer les ordres nécessaires pour la journée du lendemain. Ces ordres portaient que le 31 deux des corps de l’armée de la Meuse passeraient sur la rive droite atîn d’empècher les Français de se porter .par Montmédy ·sur Metz, s’ils y songeaient encore. Il y avait d’ailleurs à Étain et à Briey ' deux corps de l’armée d’investissement prêts à les recevoir. La troisième armée devait continuer à avancer dans la direction du nord. _ La situation était telle qu’on entrevoyait déjà la possi- bilité de contraindre l’armée de Châlons a passer sur le territoire neutre de la Belgique; aussi le gouvernement de Bruxelles fut-il invité, par voie diplomatique, à procéder, le cas échéant, au désarmement des troupes qui péné- treraient sur son territoire. Les troupes allemandes avaient pour instructions de franchir sans retard aucun la frontière si l’adversaire n’y déposait pas les armes.