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100 .‘ LA GUERRE DE 1870.: face de l`ennemi, qui, à son tour, l’attaqua de front et en flanc. Bientôt, elle renonça à se frayer un passage sur Mouzon et, à. 4 heures, elle se retira en grande hâte dans la direction du nord en abandonnant 2 pièces. Dans l’intervalle,_ les Bavarois avaient enlevé la ferme de la Thibaudine et les Prussiens celle d’}larnoterie. Les hau- teurs etant boisées, on ne pouvait embrasser le terrain situé en avant. L’ennemi avait totalement disparu. Sous le couvert d’une arrière—garde postée près de la Sartelle, le général de Failly avait fait ce qu’il avait pu pour réunir ses troupes dispersées en avant de Mouzon. En outre, le général Lebrun, afin de le soutenir, avait fait revenir une brigade d’infanterie, une de cavalerie et trois batteries du 12** corps sur la rive gauche de la Meuse. C’est contre cette nouvelle position défensive que la 8° division s’avança, à 5 heures, avec la 13** brigade‘ en tète, fort péniblement, à travers l’épaisse forêt de Givo- deau. En débouchant, les bataillons qui s’étaient emmélés se virent accueillis par une fusillade fort vive et ouverte V presque à bout portant. Les tirailleurs essayèrent vaine- 'ment, et cela a plusieurs reprises, de se porter en avant; les taillis épais qui couvraient le terrain empèchaient les bataillons d’avancer en ordre serré. . ' Le corps saxon avait eu a lutter avec les plus grandes difficultés pour se frayer un passage ai travers les terrains boisés et marécageux que traverse le ruisseau de Wamme. Quand enfin il se fut tiré de la et qu’il eut atteint Létanne, on constata qu’il étaitimpossible de `se porter en_ avant dans la vallée de la Meuse, vu qu’elle était battue dans toute sa ' longueur par les batteries françaises très nombreuses, qui 1. La l" de la 'l¤ division (lV° corps). (N. d. T.) ,