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lerie prussienne. Le général de Failly, se conformant aux

. ordres qui lui avaient été donnés antérieurement, marcha sur Stenay.

Jusqu’alors le corps saxon seul, en dehors de la cavalerie, avait eu le contact avec l’ennemi ; le corps de la garde vint se poster à sa hauteur en s’avançant jusqu’à Buzancy ; le premier des deux repassa à Dun sur la rive gauche de la Meuse. Son avant-garde occupa la hauteur boisée s’avançant en saillie au nord-est de Nouait et pénètra jusque vers Champ y où l’ennemi déploya des masses considérables, toute la division de Lespart. On avait atteint le but qu’on se proposait en faisant cette reconnaissance, et l’avant-garde reçut l’ordre de rebrousser chemin. En même temps les Français se retiraient au nord, conformément aux ordres réitérés du maréchal.

Du côté des Allemands, quatre des corps de la troisième armée ne se trouvaient plus qu’à la distance de 15 kilomètres en arrière de l’armée de la Meuse. La 5" division de cavalerie était à Attigny, sur la ligne de communication de l’ennemi ; la 6" harcelait la queue de ses colonnes de marche et avait, entre autres, fait enlever Voncq par des cavaliers ayant mis pied à terre. Le grand quartier général avait été porté en avant, à Grand-Pré, et ; sUI ; la foi de tous les rapports qui y parvinrent, il fut décidé qu’on attaquerait l’ennemi le lendemain, avant qu’il pût franchir la Meuse. L’armée de la Meuse s’avancerait sur Beaumont, la troisième entre Beaumont et le Chêne. Afm que toutes deux fussent à la même hauteur, l’aile droite ne devait commencer son mouvement qu’à 10 heures, tandis que la gauche avait ordre de se mettre en marche avant 6 heures. En fait de train, on ne devait emmener que ce qui était indispensable pour l’engagement.