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good and honest and holy life, and sound in doctrine… They believe that women whom the Lord hath gifted for Gospel ministry may exercise their gifts amongthem to edification : for who will presume to say to him : What dost thou ? — to him namely who by his apostle hath said : Quench not the spîrit. »

Croese, Historia quakeriana (p. 299-302) est ainsi résumé par le P. Catrou (p. 139) : « L’économie des assemblées et l’ordre de la Liturgie furent encore réglées pendant ce temps de paix. Il fut dit qu’aux jours destinés par le ministère, tous s’assembleraient au lieu qui serait assigné. Les frères, sans se distraire à chanter des Psaumes, ou des Cantiques, doivent demeurer dans l’inaction et dans le recueillement pour écouter la voix de l’Esprit saint. Lorsqu’il se serait fait sentir par l’agitation du corps, on devrait communiquer au public ce qu’il aurait inspiré. C’est seulement pour entendre la Prophétie qu’on pouvait se distraire de l’attention due à la présence du Seigneur. Si le Saint-Esprit tardait à se manifester à quelqu’un de l’assemblée, on devait l’attirer par des vœux ardents, le presser et le solliciter par des prières réitérées. Tout cela se devait faire dans un silence qui ne devait être interrompu que par des sanglots et des soupirs. Lorsqu’il arrivera que le Seigneur ne se rendra pas aux instances les plus vives de l’assemblée, et qu’il ne mettra les paroles de vérité à la bouche d’aucun prophète, on devra sortir les larmes aux yeux avec une consternation qu’on regardera comme le présage d’un grand malheur. D’autres fois, lorsque l’Esprit de Dieu se répandra avec tant d’abondance qu’après un tremblement universel qui se communiquera de rang en rang, chacun prophétisera à la fois, avec un bruit confus qui ne laissera rien discerner, on remplira le ciel de cris et de chants d’allégresse. — On remarqua cependant que l’effusion du Saint-Esprit était plus fréquente sur les personnes habiles du Ministère, et sur les femmes les plus accoutumées à parler avec énergie et avec politesse tout à la fois. Ce fut un défaut de vraisemblance dans les principes de la secte, que le concile ne jugea pas à propos de corriger. Souvent même on imposa depuis silence aux plus grossiers, dont les discours paraissaient ennuyeux et vides de sens. »