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COMMENTAIRE

1. « Ce qu’on appelle le Monument à Londres est une très haute colonne (100 pieds du rez-de-chaussée à la sommité) que le roi Charles II fit ériger dans l’endroit où commença le grand embrasement qui réduisit la plus grande partie de la ville en cendres, l’an 1666. Les inscriptions qui sont sur cette colonne contiennent l’histoire de cet incendie » (Misson, 303). Pilier, pour colonne, traduit l’anglais Pillar. — W. Besant, London in the XVIIIth Century, 1902 (p. 627), indique 12 chapelles de quakers, d’après the list of Chapels and Meeting houses of the several denominations within the City and suburbs licensed in the year 1738 : Whitehart Yard Meeting, Gracechurch (street), est sans nul doute la chapelle désignée par Voltaire ; elle est marquée encore au plan de Bædcker (Communication de M. Huchon). Cette chapelle est située dans le voisinage de la maison de Henry Goldney, où mourut George Fox en 1690 (Prof. Hales, Volt. in Hampstead, p. 87 n.).

2. On n’a pas de raison de douter que Voltaire ait assisté à des assemblées de quakers. Il est donc impossible de ne pas faire une grande part aux impressions directes dans le récit qu’il en fait. Les morceaux que je vais citer doivent être considérés moins comme sources que comme contrôles.

Sewel (780, Way of worship) : « It is usual among them, when they met together in their religious assemblies, to stand some time in a devout silence and retiredness of mind, inwardly praying with pure breathingsto God, which they generally call, waiting npon the Lord ; and if, under this spiritual exercise, any one feels himself stirred up of God to speak something by way of doctrine or exhortation, he doth so, and sometimes more than one, but orderly, one after another… Yet let none think this liberty of speaking to be so unlimited that every body that can say something may freely do so in the congregation ; for he that will speak there, must also by ail means be of a