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Evangelists concerning the birch of Christ, and his miracles, etc., so far, that I desired him to desist ; for I could not bear to hear my Saviour so reviled and spoken against. Whereupon he seemed under a desappointement, and left me with some reluctance. »

Toute la curiosité, la vivacité d’impressions de Voltaire se peignent dans le récit d’Edw. Higginson, et même ses procédés de contrôle. Il n’en est que plus regrettable que ce récit ne soit pas daté, et que l’éditeur de 1832 ne nous explique pas plus précisément comment il a été recueilli, s’il a été écrit ou dicté par Edw. Higginson, ou simplement conté par lui et reproduit par un auditeur d’après le souvenir qu’il en avait gardé. L’erreur de date de la première ligne prouve qu’Edward Higginson écrit ou parle longtemps après l’événement, dans sa vieillesse. L’authenticité de l’anecdote, d’ailleurs, ne paraît pas douteuse, tant ce maître d’école d’un village anglais a vivement saisi la physionomie de Voltaire. Il lui eût fallu, pour inventer si justement, une connaissance familière de l’écrivain français qui n’est pas vraisemblable. J’aurais voulu avoir quelques renseignements sur Edw. Higginson : il est profondément inconnu, même à la Société des Amis. Tout ce que l’obligeant bibliothécaire, M. Norman Penney, a pu découvrir pour répondre à ma demande, c’est que le nom d’Edward Higginson figure dans les Minute Books of Wandsworth Monthly Meetings, et qu’il partit pour Upwell dans l’ile d’Ely (Cambridgeshire), après avoir terminé son apprentissage de maître d’école en 1728. L’assemblée du 29 mai ordonna une enquête en vue d’établir le certificat avec lequel il devait partir.