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6. Rob. Barclay, Theologiae vere christianae Apologia, 1675, insiste sur les conseils de tempérance et d’usage modéré de toutes choses : « ut ii qui abundent sibimet invigilent, ut moderate utantur bonis et superflua omnia rescindant » (Éd. de 1676, in-4°, p 335).

7. André Pitt mourut le 16 avril 1736, « at Hampstead, of a Gout Fit in his stomach ». Le Gentleman’s Magazine qui annonce cette mort (t. VI, p. 232), cite le début de la version anglaise de la 1re lettre de Voltaire (jusqu’au mot intempérance) trois ans avant la note de Voltaire qui donnait le nom de Pitt, et ajoute : « And some of our Newshapers add : He inherited many virtues and wanted every vice ». Sur André Pitt, cf. Voltaire in Hampstead, par le professeur J. W. Hales, dans the Hampstead Annual for 1903, p. 71-89. M. Hales dit que « Voltaire himself is our best authority about him ». André Pitt, fils de Mathieu Pitt de Weymouth, fut marchand de toile (linendraper). Il prit part à certaines tournées de prédication de Thomas Story et de l’Écossais May Drummond. Il s’occupa avec Story de la question de la simple affirmation substituée au serment. L’importance du personnage de Pitt, dit M. Hales, est attestée par un écrit qui n’est pas d’un quaker : Birds of a Feather… a Dialogue between Mr. Cant, a quaker, etc. (vers 1728). On trouve dans les journaux anglais de 1727 les traces d’une curieuse polémique entre Andrew Pitt et un candidat au Parlement, John Barnard (cf. the Daily Journal, 9, 11, 15, 16, 24, 28, 29 août 1727, 28 sept, et 7 oct. ; the London Journal, 2 sept. et 7 oct. 1727 ; the Craftsman Extraordinary, 9 oct. 1727). S’il faut en croire une anecdote qu’on trouvera en appendice au commentaire de cette lettre, le premier informateur de Voltaire sur la doctrine des quakers aurait été un certain Edward Higginson, élève-adjoint d’un maître d’école de Wandsworth. Pitt resta en bons termes et en correspondance avec Voltaire après 1728 : en 1732, il lui envoya l’Alciphron de Berkeley et en reçut une curieuse réponse (Ballantyne, p. 112).

8. Barclay, 334 : « Quod non liceat Christianis, in amictu aut vestibus, rebus superfluis uti quae nullum usura habent nisi ornamenti et vanitatis causa ». Et 346 : « Secundo, quando