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dans les écrits des hommes qui ont le plus vécu et conversé avec Voltaire des traces de ce qu’ils ont pu lui dire dans leurs conversations. Je l’ai fait notamment pour Bolingbroke.

J’ai souligné par des italiques les expressions des sources qui ont le rapport le plus étroit avec le texte de Voltaire. Je laisse au lecteur, pour ne pas grossir ce volume, le soin de distinguer s’il est en présence d’une source certaine ou probable, directe ou indirecte, d’une source de la pensée ou d’une source de la forme, ou enfin d’une révélation d’un milieu d’où est partie la suggestion qui a excité Voltaire[1]. En un mot je me suis proposé, sans rien dire d’inutile, d’éclairer les démarches de l’esprit de Voltaire, et de fournir les moyens de comprendre mieux qu’on ne faisait comment il était impressionné et comment il réagissait.

J’ai transcrit tous les textes qu’on ne rencontre pas communément, me contentant de donner des références aux ouvrages que tout le monde peut aisément trouver[2].

VIII

Plusieurs de mes élèves m’ont prêté leur concours pour ce travail. Mlle M. M. a fait une copie exacte de l’édition de Jore 1734 (Arsenal, T 8359, in-12). M. Charvet, élève de l’École Normale supérieure, a fait la collation de l’édition de Basle (Londres) 1734, que, vu l’importance de ce texte, j’ai faite aussi de mon côté. M. Lesouef, étudiant à la Faculté des lettres, a fait la collation de l’édition de Londres 1737. Miss Ruutz Rees, étudiante à la Faculté des lettres, a

  1. J’appelle l’attention ici sur deux ouvrages que je cite, l’Histoire des Quakers du P. Catrou et les Voyages de César de Saussure. Je les cite comme témoins et non comme sources. L’ouvrage de Catrou parut trop tard pour être utilisé par Voltaire ; je l’emploie surtout comme résumant Croese que Voltaire a connu, lorsque Croese est trop long pour être cité in extenso. Pour Saussure, j’ai montré que sa rédaction, postérieure à la publication des Lettres philosophiques, les a plus d’une fois utilisées, et ainsi les corrobore (Revue d’Hist. litt., 1906, p. 693).
  2. J’ai dégagé les principaux résultats de mon commentaire dans un article de la Revue de Paris (1er août 1908).