Les éditeurs de Kelh donnent des indications différentes : ils placent la lettre VII « vers 1730 », la lettre VIII « vers 1731 », les lettres XIV et XX « vers 1730 ». Mais ils prennent la date de 1728 pour les Remarques sur Pascal.
Les diverses préfaces, inspirées par Voltaire[1], nous fournissent encore d’autres données. La Préface de la traduction anglaise dit les Lettres composées « entre la fin de 1728 et environ 1731 ».
La Préface de Thieriot nous dit « depuis 1728 jusqu’à 1730 ».
La Préface du 4e : volume de 1746 revient à l’indication « vers l’an 1727 ».
Les deux Préfaces de Londres, anglaise et française, sont directement suggérées par Voltaire : c’est lui qui commande à Thieriot d’écrire que les lettres ont été composées « vers l’an 1728 », et « pour la plupart en 1728 »[2]. Mais Thieriot et le traducteur anglais ont écrit « de 1728 a 1730 ou 1731 », sans s’apercevoir de la contradiction qu’il y avait à les dire envoyées réellement de Londres à un ami, entre ces deux dates, alors que, dès le début de 1729 au plus tard, Voltaire était de retour en France. C’est peut-être pour cela que la Préface de 1746 a repris la date de 1727.
Le point de départ certain, mais pour la conception, non pour la composition de l’ouvrage, est fourni par l’Avertissement de l’Essay upon the Epick Poetry[3], qui ne parut qu’à la fin de 1727. On ne peut donc supposer que la première ébauche soit antérieure à 1728.
Le texte de 1734 prête à quelques constatations utiles. En un endroit[4] l’adverbe ici marque clairement que Voltaire est en France quand il écrit. En deux endroits, ici est donné par Thieriot, mais Voltaire, s’apercevant de l’étourderie qui démolit
- ↑ Voyez le Supplément à la fin du t. II de la présente édition.
- ↑ Lettres du 1er mai, et du 24 juillet 1733. (Moland, XXXIII, 357 et 564). L’édition de Jore parut sans avertissement. Sa vraie préface serait la Lettre à un premier commis, datée du 20 juin 1733 et imprimée seulement en 1746 (Moland, XXXIII, 352).
- ↑ Bengesco, t. I, p. 6.
- ↑ L. XVIII. lig. 149.