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ments, et qu’ils ne contraignaient point les unes à s’incorporer malgré elles aux autres, la République ne souffrait aucune altération de cette diversité de sentiments ; mais si elle avait usé de cette contrainte, elle eût tout mis en combustion. »

8. Dict. phil. (art. Matière, s. 2, 1764). — Bayle, Œuv.div., Table, au mot Matière, « Avantage que les Stratoniciens (matérialistes) retiraient dans leurs disputes de ce que leurs adversaires reconnaissaient l’éternité de la matière, C (c.-à-d. t. III) 335, 336. » Et Dict. crit., 1730, Table, au mot Matière : « Toute l’antiquité a cru qu’elle était incréée, II, 372 b. »

9. Bayle (art. Pythagore, note M) ne parle pas du coq. Il le mentionne à l’article Périclès, n. N. Voltaire prend sans doute ce détail dans Lucien (Trad. d’Ablancourt, éd. 1670, II, 96 et 104). J’ignore d’où il tire ce qu’il dit des parents de Pythagore. — D’ailleurs Voltaire néglige les persécutions subies par la secte Pythagoricienne (Bayle, art. Pythagore., n. E, et Œuv. div., IV, 542).

10. Bayle, art. Spinoza, n. A, et Œuv. div., Table, au mot Stoïciens… « Etaient spinozistes A (1), 561 ».

11. Cf. XXVIII, 153 ; 1769. — Voyez Bayle, art. Epicure et Œuv. div., III, 114. — Voltaire pense peut-être ici à Lucrèce dont il admirait tant le 3e chant sur la mortalité de l’âme.

12. Bayle, art. Gymnosophistes, ne fait nulle part ce rapprochement.

13. Voyez (XXI, 133) le Songe de Platon, 1756.— Cf. Bayle, Œuv. div., III, 288, et Dict., art. Caïnites, n. D ; Plotin, n. G., et Xénocrate, n. I.

14. Cf. XXVIII, 155, et XXIX, 336. — La citation est prise de Sénèque, Troas, a. II, chœur final, vers 395. Cf. Bayle, Dict. crit., éd. 1730, t. II, p. 721, a. — Toland, Lettres phil. (A Serena), citait le vers de Sénèque dans un passage où il passait en revue les sectes qui avaient nié l’immortalité de l’âme (p. 81-86).

15. Ces idées sur les Juifs seront reprises dans le Traité de la Tolérance (XXV, 80-82). — Sur la tolérance des Juifs envers les Sadducéens et sur les doctrines de ceux-ci, cf. Bayle, Œuv. div., III, 119 et 111. Mais le Guardian (no 93) exposait, en termes aussi voisins de Voltaire que ceux de Bayle, les opinions des