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COMMENTAIRE

1. Idée de Hartsoeker, qui donnait une âme végétative aux plantes pour y faire « tout ce que le mécanisme n’explique pas commodément » (Fontenelle, VII, 230).

2. Tout ce début semble le développement d’un raisonnement de Locke, dans Coste (Essai, III, 323-324 ; cf. l. XIII, n. 46, 51 et 52). — Il convient de noter que le tour nouveau donné ici à l’exposé (les Philosophes dans une ile) est à peu près contemporain de l’invention des premiers contes de Voltaire.

3. Cf. les Singularités de la Nature et les Colimaçons du R. P. L’Escarbotier, 1768, et plus tard les Q. sur l’Enc. (Dict. phil., art. Polypes et Serpent). Voici la première fois, à ma connaissance, que cette question d’histoire naturelle paraît chez Voltaire. Son attention a pu être attirée de ce côté, directement ou indirectement, par les expériences fameuses de Trembley (Hist. de l’Ac. R. des Sciences, année 1741, in-4°, 1744, p. 33-35, et Mémoires pour servir à l’Histoire des polypes d’eau douce, 1744. Cf. Journal des Savants, 1744, p. 736 ; La Mettrie, L’Homme-machine, 1748, p. 29 et 74 ; Maupertuis, Vénus physique (1745, 1re P., ch. XI ; 6e éd., 1751, p. 95-97), etc.

4. Cf. un passage de la Philos. de Newton, II, 13 (XXII, 507), dont ce morceau n’est qu’une nouvelle rédaction.

5. Cf. Locke, III, vi, 12 (t. III, 127). — Le vers cité est une sorte de pastiche de Lucrèce, qu’Ovide a mis au l. VI, v. 67, de ses Métamorphoses.

6. Cf. la n. 19 de la lettre XIII.

7. Cf. Traité de la Tolérance, XXV, 40, 42. — L’idée est dans Bayle (Œuvr. div., II, 363-364) : « Les sectes des Philosophes n’ont point troublé le repos public des Athéniens ; chacun soutenait son sentiment et réfutait celui des autres : et leur dissension n’était pas sur peu de chose ; quelquefois c’était sur la Providence, sur le Souverain Bien. Cependant comme les Magistrats leur permettaient à toutes d’enseigner leurs senti-