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60. Pour les raisons qu’a Voltaire de choisir la plupart des auteurs nommés ici dans les différentes rédactions, voyez les Lettres à S. A. Mgr le prince de*** (1767), t. XXVI, p. 469. Sur Bekker et son livre du Monde Enchanté, voyez les Question sur l’Encyclopédie (Dict. phil., XVII, 559). Bayle l’appelle « rational outré », et montre le danger de son livre pour la religion (Œuv. div., III, 765 ; cf. IV, 669, 673, 678). — Sur Robert Flud, dont le système était regardé par Gassendi comme pire que l’athéisme, cf. Bayle, Œuv. div., III, 290 et 301 : je ne crois pas que Voltaire en ait parlé ailleurs qu’ici. — La confusion de Woolston et de Wollaston s’est faite plus d’une fois dans les éditions de Voltaire : ainsi on lit Wollaston (XXV, 66) dans un endroit qui a permis à Guénée (Lettres de qqs. Juifs, I, 190) d’accuser Voltaire de prêter aux auteurs des sentiments qu’ils n’avaient pas ; mais un autre passage (XXIX, 514), sur la même matière du Pentateuque, porte bien « Wolston ». Ailleurs, Voltaire les associe tous les deux dans une liste de libres penseurs (XXVIII, 117), comme il les a nommés tous les deux dans les Lettres au Prince de***. Il est donc impossible de dire à qui il a dû penser en 1748-52, et quelle est la bonne leçon. — Sur Boulainvilliers philosophe, cf. XIV, 45, et XXVI, 524. — Les Voyages et aventures de Jacques Massé, Bordeaux, 1710, in-8° et in-12, avaient pour auteur Simon Tyssot de Patot (cf. G. Lanson, Revue des Cours et conf., 1908). — L’Espion du Grand Seigneur dans les cours des princes chrétiens (1684 et suiv., 6 v. in-12 ; 16e éd., 1756, 9 vol. in-8°), qui est une des sources des Lettres persanes, fut commencé par Marana, et continué par Cotolendi ; il contient des passages nettement déistes (éd. 1756, t. I, p. 59 ; V, 17 et surtout 182). — Les Lettres juives de d’Argens parurent en 1736 ; cf. Voltaire, XXXIV, 191 et 204. — Les Pensées philosophiques de Diderot parurent en 1746. — Le consul de France en Égypte, Maillet, publia en 1748 son Telliamed ou Entretien d’un philosophe indien avec un missionnaire Français sur la diminution de la mer, la formation de la terre, etc., 2 v. in-8° : cf. Voltaire, XIV, 99, et XXX, 517. — Outre Bayle, Niceron et Chaufepié (Dict., 1750) ont pu appeler l’attention de Voltaire sur plusieurs des auteurs énumérés ici. Il serait d’ailleurs téméraire de croire que l’enrichissement de la