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« que l’on s’expose à un danger certain pour éviter un mal qui ne l’est pas ». — Cf. Journal des Savants, 1725, p. 464, le compte rendu de l’ouvrage de V. Du Bois, où il est dit « qu’on procure par là un mal réel pour en faire éviter un incertain et qui n’arrivera peut-être jamais » ; Mercure, nov. 1723, p. 947, sur l’objection « qu’il n’est pas permis de donner un mal pour qu’un bien arrive » ; Mémoires de Trévoux, juin 1724, p. 1081.

4. Maitland (An Account of Inoculating the Small-Pox, 1722) incrimine « ill placed affection and tenderness », comme pouvant faire échec à la nouvelle méthode.

5. La Coste, à propos de l’insertion : « Les Anglais la nomment inoculation, terme de jardinage qui veut dire greffe ». En latin insitio (Le Duc).

6. Some remarhs upon Dr. PFagstaffe’s Letter and Mr. Masscy’s Sermon against Inoculating the Small-Pox…, by Samuel Brady M. D., 1722. « ThePractice oCnfrom time immémorial amongst ihe Circassians… » (p. 1 5). — La Mottraye(Fo^fl^ « , II, 98) :’< Je trouvai les Circassiens plus beaux à mesure que nous avancions vers les montagnes. Comme je ne voyais personne marqué de la petite vérole, il me vint en pensée de leur demander s’ils avaient quelque secret pour se garantir des ravages que cette ennemie de la beauté faisait entre tant de nations. Ils me dirent qu’oui, et me firent entendre que c’était de l’inoculer, ou de la communiquer à ceux qu’on en voulait préserver, en prenant du pus dequelquun qui lavait et le mêlant avec leur sang par des incisions qu’on leur faisait ». La Mottraye assiste à l’opération faite par une’ieille femme : les incisions ne se font pas au bras, et Voltaire, qui simplifie, n’a rien pris du détail curieux que le narrateur en fait. Il indique la précaution qu’ont les Circassiens » de traiter tous les Jeunes enfants qui sont tant soit peu indisposés, avant que de l’avoir eu (la petite vérole), comme s’ils devaient l’avoir, puisqu’il faut que quelqu’un l’ait naturellement pour la communiquer à d’autres ^o. — A la fin de son tome II, Appendix I, La Mottraye donne une lettre ou Dissertation historique du Docteur Timon sur l’Inoc. de la p. v. (p. 474, il nomme ce médecin Timoni, « le rénovateur de cette méthode en Turquie, où elle expirait » ). Timoni dit qu’il fait l’inoculation au hras. Cf. Trans. R. Soc, avril, mai, juin 17 14, no 539,