Page:Voltaire - Lettres philosophiques, t. 1, éd. Lanson, 1915.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

D’abord je me suis arrête à l’édition de Kehl. Seules les éditions faites du vivant de l’auteur sont pour nous intéressantes : j’y ajoute celle de Kehl qui a établi la vulgate, et qu’on n’a pas le droit de considérer a priori comme sans autorité.

Des 22 numéros (2120-2141) donnés par Bengesco jusqu’à l’édition de Kehl, je retranche le no 2121 (Amsterdam, Desbordes, 1739) où le libraire a simplement inséré dans son tome III, la dernière des éditions séparées, donnée par lui-même la même année. J’élimine les nos 2128 (Amsterdam, 1748), 2130 (Londres, 1750-1752), 2138 (Lausanne, 1770 et suiv.), 2139 (Genève, 1771-1777), dont Beuchot et Bengesco n’ont vu que des exemplaires incomplets et qui ne me fournissaient pas les Lettres philosophiques : éditions d’ailleurs de contrebande et faites sans la participation de Voltaire.

Restent 17 éditions. J’écarte les nos 2122, 2123, 2124, 2126, quatre éditions d’Amsterdam qui ne sont que des contrefaçons ou des réimpressions du No (Amsterdam, Ledet, 1738-39 ; les nos 2134 (Genève, Cramer, 1757) et 2135 (Paris, Lambert, 1757) qui répètent le texte du no 2133 (Genève, Cramer, 1756[1] ; enfin le no 2136 (Amsterdam, 1764), édition historiquement fort curieuse, selon Bengesco, mais sans intérêt philologique pour les Lettres anglaises ; car, après toutes les nouveautés des éditions de 1742, 1748, 1752, 1756, elle s’en tient au texte du no 2120 (Ledet, 1738-39).

Ce sont donc encore 7 éditions qui s’éliminent. Il en reste dix auxquelles s’ajoutent quatre éditions séparées (deux de 1734, une de 1735, une de 1739), une édition de Cramer 1770, que Bengesco[2] ne distingue pas par un chiffre spécial, n’y voyant à tort qu’une réimpression de 1756, et l’édition de Kehl.

Voici le tableau de 16 éditions collationnées dont on trouvera ici les variantes, avec l’indication des abréviations qui les désigneront. Pour la commodité du lecteur, j’ai préféré à des lettres, A, B, C, etc., les deux derniers chiffres de la date du volume : on saura ainsi toujours à quelle édition on a affaire.

  1. J’écarte aussi la réimpression de l’éd. de 1756 faite par Cramer en 1764, signalée, mais non chiffrée à part par Bengesco (t. IV. p. 60).
  2. T. IV, p. 60-61.