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en prendre une autre, je n’en vois point de mention chez les auteurs » (Bayle, Préf. du Comm. phil., Œuv. div., t. II, p. 364). L’idée avait été reprise par un journaliste anglais : « Differences in Religions Sentiments never once occasioned any Mischief in old Rome or Athens, or scarce anywhere elsc in Times entecedent to Christianity » (The London Journal, no 439, Saturday Dec. 30, 1727).

6. « Car que de simples particuliers prennent les armes pour établir des articles de leur foi, c’est une chose, dites-vous, aussi opposée à l’Esprit de l’Evangile, que conforme à l’esprit de l’Alcoran » (Bayle, Rép. aux q. d’un Prov. Œuv. div., t. III, p. 617).

7. « Ce sont ici les historiens d’Angleterre où l’on voit la liberté sortir sans cesse des feux de la discorde et de la sédition… » (Montesquieu, L. Persanes, 136).

8. « Whenever the fundamentals of a free gouvernement are attacked, or any other schemes, ruinous to the general interest of a nation, are pursued, the best service that can be done to such a nation, and even to the prince, is to commence an early and vigorous opposition to them… A provoked people sought their remedy in resistance. A civil war followed (sous Charles Ier) » (Bolingbroke, Remarques sur l’histoire d’Angleterre, publ. dans le Craftsman en 1730-1731, Works, t. I, 491 et 493). « L’humeur impatiente des Anglais ne laisse guère à leur roi le temps d’appesantir son autorité. La soumission et l’obéissance sont les vertus dont ils se piquent le moins » (Montesquieu, L. Persanes, 104). Cf. James Tyrrell, Bibliotheca politica or an Enquiry into the antient Constitution of the English Government…, in fourteen Dialogues, 1718, Dial, 3, p. 103 : « Whether resistance to the supreme power by a whole nation or People in cases of the last extremity can be justified by the lawful nature or rule of the Gospel », et les dial. 9-13.

9. « Ces lois lient réciproquement le souverain et le sujet sans rien ôter à l’honneur du premier. Elles n’ont rien d’amer ni de dur pour un bon roi, et ne paraissent faites que pour ôter le pouvoir de faire du mal à celui qui n’est pas tel » (La Mottraye, Voyages, I, 156). Lenglet-Dufresnoy écrit, mais après et peut--