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de Voltaire, sympathique à la liberté hérétique, et hostile à ce qui reste de dogmastisme théologique et d’enthousiasme mystique chez Clarke comme chez les quakers. Thieriot ayant contesté ce passage, Voltaire lui répondit : « Vous me dites que le Dr. Clarke n’a pas été soupçonné de vouloir faire une nouvelle secte. Il en a été convaincu, et la secte subsiste quoique le troupeau soit petit. Le Docteur Clarke ne chantait jamais le credo d’Athanase » (24 février 1733, t. XXXIII, p. 327). Cette dernière phrase prouve que Voltaire s’est servi des Mémoires de Whiston sur le docteur Clarke, où on lit : « Voici seulement ce que je soutiens de lui avoir ouï dire : qu’il n’avait jamais lu le symbole d’Athanase dans sa paroisse soit à Norwich, soit dans le voisinage, si ce n’est une seule fois… « (cité par Chaufepié, art. Clarke), « et cela seulement par méprise », ajoute le texte de Whiston (p. 9).

8. A discourse concerning the being and attributes of God. Le sujet avait d’abord été exposé par Clarke dans les Boyle Lectures en 1704-1705 ; de là étaient sortis deux volumes imprimés en 1705-1706, et réimprimés ensuite sous le titre que j’ai donné. Whiston cite (p. 8) l’opinion d’un théologien anglais, qui disait que « it was the best bock on those subjects that had been written in any Language ».

9. The Verity and Certitude of natural and revealed Religion, 1705.

10. Voltaire n’aurait aucune raison de taire ici le nom de Rabelais (cf. notes critiques, p. 79, l. 41). Il tait le nom d’un vivant. Est-ce Bolingbroke ? mais Bolingbroke n’était pas l’ami de Thieriot. Notre ami semble désigner un ami commun de Thieriot et de Voltaire : serait-ce Voltaire lui-même qui se cacherait sous ce masque ?

11. The Scripture-Doctrine of the Trinity, in three Parts, by Samuel Clarke, London, 1712, in-8° ; la première partie contient les textes ; la deuxième en dégage le sens et le formule en propositions accompagnées de références aux textes ; la troisième donne les passages de la liturgie d’Angleterre qui sont relatifs à la Trinité. — Le Dr. Bennet répondit à Clarke : A Discourse of the Trinity, 1718, in-8°.