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��VARIANTES

DU CHANT DIX-SEPTIÈME.

��Vers 1 . — Le commencement de ce chant, qui était alors le quatorzième, et suivait la mort de Chandos, est différent dans un manuscrit trouvé parmi les papiers de l'auteur. Le voici :

'C'était le temps de la saison hrillantc, •Quand le soleil, aux bornes de son cours, 'Prend sur les nuits pour ajouter aux jours, 'Et, se plaisant dans sa démarche lento

  • A contempler nos fortunés climats,

'Vers le tropique arrête encor ses pas.

  • 0 grand saint Jean! c'était alors ta fête;

' Premier des Jeans, orateur des déserts,

  • Toi qui crias jadis à pleine tête:

_ *« Que du salut les chemins soient ouverts! » Grand précurseur du vainqueur des enfers ', Toi qui plongeas l'Agneau de Dieu dans l'onde, Et baptisas le baptiseur du monde.

Du roi des Francs le bénin confesseur Voulut alors réparer le scandale Qu'avait porté la luxure fatale De Jean Chandos au logis du Seigneur. Il rebénit la chapelle pollue, Puis fit crier dans les lieux d'alentour, Par cet ermite à la barbe touffue : « Tout pénitent qui veut en ce saint jour, De SCS péchés détaillant le grimoire, Se dérober au gentil purgatoire, Peut s'adresser au père Bonifoux; Avec trois mots tous péchés sont absous. »

A ce tocsin de la vie éternelle. Des lieux voisins une foule accourut : Bourgeois, soldat, jeune, sempiternelle, Anglais, Français, pour faire son salut, Attrit, contrit, à genoux comparut, Do ses péchés contant la kyrielle.

1 Les dix vers qui procèdent celui-ci forment aujourd'hui le commencement du charit XIII.

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