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30(i STANCES.

Après Milton, après le Tasse, Parler de moi serait trop fort ; Kt j'attendrai que je sois mort, Pour apprendre (juellc est ma place.

Vous en qui tant d'esprit abonde. Tant de grâce et tant de douceur, Si ma place est dans votre cœur. Elle est la première du monde.

��II. A MONSIEUR DE FORC ALQL lElV.

Vous philosophe! ah, quel projet! N'est-ce pas assez d'être aimable ? Aurez-vous bien l'air en effet D'un vieux raisonneur vénérable?

D'inutiles réflexions Composent la philosophie. Eh! que deviendra votre vie Si vous n'avez des passions?

C'est un pénible et vain ouvrage Que de vouloir les modérer; Les sentir et les inspirer Est à jamais votre partage.

L'esprit, l'imagination, Les grâces, la plaisanterie, L'amour du vrai, le goût du bon. Voilà votre philosophie.

��1. Ce doit être celui qui eut les cheveux coupes par un boulot de canon au siège de Kehl, et à qui, à cette occasion, Voltaire adressa dix vers qui sont dans les Poésies m^iees, (B.)

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