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ODE IV.

��LE VRAI DIEU\

Se peut-il que dans ses ouvrages L'homme aveugle ait mis son appui, Et qu'il prodigue ses hommages A des dieux moins divins que lui ? Jusqu'à quand, par d'affreux blasphèmes, Rendrons-nous des honneurs suprêmes Aux métaux qu'ont formés nos mains? Jusqu'à quand l'encens de la terre Ira-t-il grossir le tonnerre Prêt à tomber sur les humains?

Descends des demeures divines,

Grand Dieu : les temps sont accomplis ;

L'Erreur enfin sur ses ruines

Va voir des temples rétablis.

Un jour pur commence à paraître;

Sur la terre un Dieu vient de naître

i. C'est sous le nom d'Arouct que cette ode est imprimée dans le Nouveau Choix de pièces de poésie, 1715, deux parties, petit in-8°. Elle fait aussi partie du Portefeuille trouvé, ou Tablettes d'un curieux, 1757, deux volumes in-1'2 Elle a même été admise dans la Collection complète des OEuvres de M. de Voltaire, 1770-75, 48 vol. in-8" ; c'est au tome XXIII qu'elle se trouve, ainsi que l'ode Sur sainte Geneviève.

En 1773, Voltaire, dans sa note quatrième du Dialogue de Pégase et du Vieillard, désavoua l'ode intitulée le Vrai Dieu, et dit que l'auteur était un jésuite nommé Lefèvre ; mais il ne parle pas de l'ode Sur sainte Geneviève, qu'on ne peut lui contester.

Le Mercure de janvier 1773, tome I, pages 5-10, contient une ode signée Lefè- vre, et intitulée le Triomphe de la Ueligion.

Voltaire désavoue encore l'ode sur le Vrai Dieu dans sa Lettre de M. de La Vis- cîède. L'édition dos OEuvres de Voltaire, Paris, Lefèvre et Déterville, 1817, 42 vol. in-8° (y compris ,1a table), est la première qui contienne l'ode intitulée le Vrai Dieu. (B.)

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