Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

AVERTISSEMENT DE BEUCHOT. 9

ospèco. Lebrun Ptait calviniste, à en juger par ce qu'il dit des vers 241 et 242 du chant ^^ Il n'est pas le seul sectaire qui ait condamné la Ilen- riade. Dans la seconde édition, donnée par le P. Colonia, de la Bibliothèque janséniste, pâtre 156, est comprise la Ligue, ou Henri le Graiid, poème épique, auquel, par faute d'impression, on donna la date de 1713. Ce qui n'est pas moins singulier, c'est que, dans la quatrième édition que donna le P. Patouillet, sous le litre de Dictionnaire des livres jansénistes ou qui favorisent le jansénisme, 1752, quatre volumes in- 12, on ne retrouve plus le poëuie de Voltaire qui, certes, ne s'était pas amendé.

Le Parallèle de la Ilenrinde et du Lutrin (par Batteux), 174G, in-12, est tout à l'avantage du Lutrin.

Des Observations critiques sur le premier chant de ta Ilenriade furent imprimées dans le Conservateur, octobre 1758, pages 132-170.

Les sixième, septième, et Imitième lettres de Clément à Voltaire, publiées en 1775 et 1776, sont consacrées à la Henriade.

Un Examen critique de la Henriade parut dans le Conservateur déca- daire des principes républicains et de la morale publique, journal qui se publiait à Paris en 1794, et dont la collection forme deux volumes in-8°. Cet Examoi est des citoyens Denis, Drobecq, Boucheseiche, et La Chapelle.

Onze ans après on imprima la Philosophie de la Henriade, ou Sup- plément nécessaire aux divers jugements qui en ont été portés, surto%it à celui de M. de Laharpe, pur M. T. (Tabaraud), ancien supérieur de l'Oratoire, 1805, in-8", dont une nouvelle édition augmentée est de 1824.

Les tragédies de Voltaire furent pre.sque toutes parodiées à l'instant de leur apparition. Ce ne fut que vingt-deux ans après la première édition de la Ligue (ou Henriade) qu'on vit paraître la Henriade travestie en vers burlesques (par Fongeret de Montbron), Berlin (Pari.s), 1745, in-12, plusieurs fois réimprimé. L'auteur désavoua une édition de Rouen, avec des variantes qui ne sont pas de lui; voyez VAyinée littéraire, 1756, tome P'", page 356.

L'ouvrage de Montbron, dont on a retenu quelques traits, ne pouvait être parodié, mais il a été traduit dans un des patois de la France, sous ce titre : la Henriade de Voltaire mise en vers burlesques auvergnats, imi- tés de ceux de la Henriade travestie de Marivaux, suivie du quatrième livre de l'Enéide de Virgile, 1798, in-18. Le traducteur auvergnat se trompe ([uand il attribue la Henriade travestie à Marivaux, qui a fait Y Homère travesti, ou l'Iliade en vers burlesques, 1716, deux volumes in-12.

Dans une note à la fin de la seconde partie du Supplément au Siècle de Louis XIV, in-12. Voltaire dit qu'un auteur s'est avisé « de faire un poëme épique de Cartouche et de parodier la Henriade sur un si vil sujet ». L'amour-propre d'auteur a entraîné Voltaire un peu trop loin. Le comédien Grandval père, auteur de le Vice puni, ou Cartouche, poème (en douze chants), 1725, in-8°, nouvelle édition, 1726, in-S», y parodie quelques vers de Corneille, de Molière, de Boileau, de Racine, et de Voltaire ^ Il n'y avait pas, ce me semble, motif de se fi'icher d'être en si bonne compagnie.

1. Non-seulement de la Henriade, mais aussi d'OEdipe.

�� �